Fascination pour les techniques utilisées par les Chinois
Comment les techniques utilisées par les Chinois circulent-elles en Europe ?
Objectifs :
Comprendre deux techniques propres aux arts décoratifs chinois, la maîtrise de la laque et la fabrication de porcelaines et comment ces techniques sont copiées par les Européens.
Documents dont disposent les élèves :
– Photographie du panneau en laque de Coromandel visible au Château de Champs-sur-Marne :
– Photographie de la commode à deux rangs de tiroirs et une encoignure estampillée de Jacques Dubois, vers 1740 :
– Site internet du musée des Arts décoratifs consacré à l’exposition « Les secrets de la laque française : le vernis Martin » :
http://www.lesartsdecoratifs.fr/
I. la laque au XVIIIe siècle, de la Chine à la France
Lieu : salle informatique
Temps : 1 séance d’une heure
Ressources muséales : musée des Arts décoratifs de Paris, Château de Champs-sur-Marne
Ressources numériques : 3 sites internet (musée des arts décoratifs, base Regards du Centre des Monuments Nationaux et site du magazine Connaissance des arts)
Que font les élèves ?
Le but est de réaliser un diaporama intitulé « La laque chinoise, une influence sur les arts décoratifs français du XVIIIe siècle ».
1er temps : découverte de la laque par l’élève (récit du professeur et recherche autonome) et réalisation de l’introduction du diaporama
- après une introduction de l’enseignant sur la technique de la laque, les élèves doivent réaliser les deux premières diapos afin de caractériser les termes de « laque » puis de « vernis » à partir du site internet du musée des Arts décoratifs : naissance des laques.
- puis à partir de ce site ils expliquent la spécificité du « vernis Martin » par rapport à la laque de Chine : qu’entendons-nous par Martin ?
2ème temps : mise au point du professeur avec les élèves et explication des consignes pour l’analyse d’objets
- à partir du diaporama de l’exposition conçu par le site Connaissance des arts, ils peuvent comprendre en quoi la commode Dubois est un meuble mi-français mi-chinois (récit du professeur qui sert à expliquer la méthode pour l’analyse d’un objet choisi ensuite par l’élève) : Les Arts déco font revivre le vernis Martin
3ème temps : réalisation de la suite du diaporama à partir de deux ressources numériques
- à partir du diaporama de l’exposition sur le site du musée des Arts décoratifs, ils choisissent un objet visible à l’expo et en font le commentaire en respectant les quatre étapes suivantes :
- J’exprime en une phrase ce que je pense de l’objet « je trouve l’objet beau car » // « l’objet ne me renvoie aucune émotion car »
- Je présente l’objet (type, date, auteur, origine, dimensions)
- Je décris l’objet (nature, couleurs, formes, matériaux)
- J’explique son usage et les références visibles (dessins de paysages par exemple)
- à partir de la base Regards du CMN, ils analysent la scène représentée sur le paravent en laque de Coromandel visible au château de Champs en suivant la même méthode que précédemment.
- ils utilisent les photos du site pour réaliser un diaporama sur la technique de laque répondant à la question suivante « La laque chinoise, une influence sur les arts décoratifs français du XVIIIe siècle ? »
[(
"Le bureau de la Photographie du Centre des monuments nationaux possède un fonds riche de 450 000 documents photographiques étroitement lié à l’histoire de l’établissement, héritier de la Caisse nationale des monuments historiques et des sites, sur les thèmes de l’architecture et du patrimoine architectural français. " )]
II. la porcelaine, du monopole chinois au commerce européen
Lieu : salle de classe
Temps : 2h
[(Mise au point scientifique donnée aux élèves avec une carte d’Europe de l’ouest pour compléter les noms de lieux (Meissen, Vincennes, Sèvres, Limoges, Capodimonte) :
- L’élément de base de la porcelaine chinoise est le kaolin, longtemps resté un secret en Europe où la porcelaine d’Extrême-Orient rencontre un engouement dès le XVe siècle. Malgré des essais de porcelaine dite « tendre » au XVIe siècle, il faut attendre la manufacture de Meissen en Saxe (Allemagne) en 1709 pour que soit percé le secret de fabrication de la porcelaine ; en 1740, trois chimistes fondent au château de Vincennes une nouvelle manufacture avec le soutien de Louis XV et de la marquise de Pompadour avant de s’installer à Sèvres à mi-chemin entre Versailles et les Tuileries (Paris) : la manufacture devient alors manufacture royale en 1759 ; la découverte d’un gisement de kaolin près de Limoges permet l’essor de la porcelaine dite « dure » en France et dès 1770, la manufacture de Sèvres concurrence Meissen. Malgré l’invention de la porcelaine en Europe, les Européens continuent, à l’instar du duc du Maine de collectionner les porcelaines chinoises au XVIIIe siècle. D’autres manufactures apparaissent en Europe comme celle de Capodimonte à Naples (Italie du sud).)]
Que font les élèves ?
L’objectif est de faire réaliser par les élèves une double page de manuel (sur le modèle d’un manuel d’histoire par exemple).
Les élèves reçoivent 4 documents :
– Le texte ci-dessus.
– Une carte vierge Europe Asie avec les villes de Canton, Meissen, Vincennes, Sèvres, Limoges.
– Des photographies de porcelaines du Château de Champs-sur-Marne (pour ce faire, aller sur le site « Regards CMN » et taper dans Rechercher les mots « champs sur marne porcelaines ») ; certaines des porcelaines chinoises ont été mises au goût européen (par exemple, le vase ci-dessous est pourvu de montures en bronze doré pour s’adapter aux décorations des intérieurs du XVIIIe siècle français où les objets de bronze doré rencontrent du succès) :
– Une photo d’une boutique de porcelaines à Canton :
Ils sont alors chargés de réaliser, par groupe de 4, une double page intitulée « La porcelaine au XVIIIe siècle, de la Chine à l’Europe » avec un questionnaire (1ère heure).
- Ils doivent trouver une problématique au sujet, par exemple, « en quoi le commerce entre la France et la Chine permet la diffusion de nouvelles techniques et de nouveaux produits ? ».
- Les groupes échangent leurs questionnaires et y répondent. Le travail s’achève par un temps d’échange pour comprendre les points positifs ou négatifs des activités proposées par les élèves.
- Enfin, un schéma mental est réalisé pour résumer les enjeux de la question (2ème heure).
la maîtrise de la laque et la fabrication de porcelaines